Archive des Actualités

Pause législative pour l'hôpital ? Surement pas !

Catégorie : Actualité
Publié le samedi 26 mai 2012 18:29

Alors que la nouvelle Ministre de la Santé affirme fortement la nécessité de points forts destinés à redonner vie à l’hôpital public, à lui permettre de reprendre sa place de Service Public Hospitalier qu’il avait perdu avec la loi HPST,

à ne plus se situer dans une logique de concurrence déloyale avec le secteur libéral grâce à la fin de la convergence tarifaire, à établir un pacte de confiance avec les personnels hospitaliers, et à refaire vivre la démocratie hospitalière et le dialogue social ; Alors que la dernière enquête (pour une fois pas la nôtre, mais celle de la FHF via TNS SOFRES) montre que 82% des médecins hospitaliers sont peu ou pas du tout satisfaits de l’évolution de l’hôpital public ; Subitement une convergence entre certains «  conseillers » d’horizons divers s’établit, qui s’alarment de l’avalanche de réformes qu’a subi l’hôpital et demandent une pause législative pour l’hôpital.

Mais faire une pause législative signifie que l’hôpital restera en l’état, c'est-à-dire agonisant tel le « vieil homme malade ». C’est vrai que nous avons subi des assauts de réformes répétés, qui nous ont laissés exsangues et découragés, et que la confiance a disparu. Mais ce qui serait le pire serait de regarder le blessé, sans intervenir.

Il est vrai que tous ceux qui demandent une pause législative sont ceux qui ont, peu ou prou, accompagné ces réformes, de la tarification à l’activité 100% à la Loi HPST, découvrant tardivement soit qu’ils ont été bernés ou utilisés (laissons-leur le bénéfice du doute), soit qu’ils n’étaient pas suivis par les acteurs de la santé.

Au contraire : il est nécessaire de redonner vie à l’hôpital, et ce n’est pas l’immobilisme qui y parviendra. Figer l’hôpital dans son état actuel, c’est la chronique d’une mort annoncée, déjà par le départ de ses acteurs. Il n’est qu’à regarder les postes vacants de médecins hospitaliers de certaines  disciplines pour s’en assurer.

Le SNPHAR-E et les médecins hospitaliers attendent du changement, et ne laisseront pas les fossoyeurs de l’hôpital continuer à exercer leur emprise nocive. Nous sommes prêts à participer au dialogue que la Ministre veut établir.