Dialogue social

ARRETE TEMPS DE TRAVAIL : APPLICATION DES LE 1er JANVIER 2014

Catégorie : Dialogue social
Publié le samedi 5 avril 2014 11:32

 

AVENIR HOSPITALIER  et la CPH n’attendent pas la sortie de la Circulaire temps de travail complétant l’arrêté du 8 novembre 2013 sur le temps de travail et le travail en astreinte, et exigent l’application de la nouvelle réglementation au 1er janvier 2014, soit en début du quadrimestre pour des raisons de facilité.

Pour l’instant, concrètement dans les établissements, le temps travaillé en astreinte depuis la sortie de l’arrêté est toujours du travail dissimulé car non inclus dans les obligations de service, et le repos quotidien n’est toujours pas organisé : la circulaire ne changera pas le fond de l’arrêté, et l’absence d’application locale de cet arrêté est totalement illégal. Les PH qui font des astreintes ne comprendraient pas que leur travail de nuit soit encore dissimulé 4 mois de plus, malgré les injonctions de la Communauté Européenne. Pour rappel, le repos quotidien après déplacement en astreinte est réglementaire depuis 2003, depuis 11 ans les hôpitaux sont dans l’illégalité totale, et nous y avons laissé notre santé : nous ne tolérerons pas 4 mois de plus !

Nos deux organisations ne l’acceptent pas, et s’insurgent violemment contre le retard pris au détriment de la santé des collègues. S’il le faut, nous allons ensemble alerter l’Europe du non respect de la réglementation émise sous son injonction.
Nous rappelons également ensemble que si la directive européenne sur le temps de travail nous protège en théorie en limitant notre temps de travail à 48 heures hebdomadaires, ces 48 heures sont une borne mais en aucun cas une obligation. Pour le respect de cette borne, nous allons ensemble porter le passage de la période de 24 heures à 5 plages au lieu de 4, seul moyen de limiter les demi journées actuelles à des valeurs acceptables pour notre équilibre et notre santé.

Depuis 10 ans que le temps de travail des médecins hospitaliers est posé, nous n’avons pas beaucoup avancé, voire reculé en raison de la démographie et de la pression à l’activité que nous subissons tous : la coupe est pleine, et le sujet doit être traité en toute urgence.

 Le retard à l’application de l’arrêté nous exaspère sur ce sujet trop sensible ; nous ne le tolérons plus, d’autant que l’actualité dramatique de ces dernières semaines ne fait que nous renforcer dans notre conviction. Combien de suicides de médecins faudra-t-il pour être écoutés ?