Communiqués de presse
Le ministre de la Santé et de la Prévention nous écrit…
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- Publié le mercredi 27 juillet 2022 12:24
Communiqué de presse du 27 juillet 2022
APH, union syndicale de la Confédération des Praticiens des Hôpitaux et d’Avenir Hospitalier remercie le ministre de la Santé et de la Prévention pour son courrier aux soignants. Mais nous sommes dans l’obligation de préciser au Ministre qu’il existe quelques inexactitudes dans sa lettre.
Effectivement nous partageons le constat que nous traversons depuis 2 ans et demi une crise sanitaire majeure et inédite. Mais n’oublions pas la crise des vocations des hospitaliers qui occupaient la rue fin 2019 et début 2020 pour faire bouger les lignes d’une politique de santé absconse et d’une gouvernance hospitalière rigide et inique tournée vers la course à l’activité et l’affichage d’indicateurs hors sol.
Monsieur le Président de la République et Madame la Première Ministre veulent un diagnostic sur la fuite des soignants et des praticiens de l’Hôpital Public. APH leur propose pour commencer de corriger immédiatement le principe étatique de l’invisibilité du temps de travail des praticiens hospitaliers nouvelle forme de « travail déguisé ».
APH rappelle au nouveau ministre de la Santé et de la Prévention que dans le point 33 de la mission flash du Dr Braun, ce dernier avait proposé pour « Éviter la poursuite de la fuite des personnels de santé en reconnaissant financièrement la pénibilité du travail de nuit. Un doublement pour l’été de l’indemnité de nuit PM (50% pour les HU) ». Madame la Première Ministre a arbitré cette augmentation à hauteur de 50 %.
APH précise à Monsieur le Ministre que durant toute la période Covid les praticiens n’ont bénéficié d’aucune majoration de ces indemnités à la différence des HU et des internes et que les majorations des TTA n’ont concerné qu’une minorité de PH quand en plus leurs directions ont bien voulu appliquer cette mesure.
APH demande à Monsieur le Ministre de bien vouloir appliquer en totalité cette mesure essentielle pour la reconnaissance de l’engagement de tous les praticiens dans la permanence des soins en doublant immédiatement cette indemnité ce que le Dr Braun avait prévu dans sa mission. APH exige que cette mesure ne soit pas limitée seulement aux gardes mais soit également appliquée pour les astreintes des PH car ceux qui assurent la permanence des soins méritent comme tous les autres la reconnaissance de leur travail et de leur engagement.
Si l’actualité de la crise est essentiellement tournée aujourd'hui vers les services d’urgences et leurs fermetures successives, mettant en danger la santé voire la survie des patients, et des professionnels de santé eux-mêmes, ce sont toutes nos spécialités médicales qui sont concernées. Les services hospitaliers comme leurs lits ferment les uns après les autres, faute de praticiens hospitaliers et de personnels non médicaux. La crise annoncée est sans précédent notamment en psychiatrie, en pédiatrie et dans la périnatalité. Les réponses apportées par la première ministre à la mission flash, portée par le nouveau ministre avant sa nomination, sont un premier pas mais restent très insuffisantes.
L’hôpital public reste en attente d’autres signaux forts afin d’enrayer la spirale infernale d’une perte de sens sans précédent cause de départs par forfait, abandon et désillusion de l’ensemble de ses professionnels, médicaux ou non. L’ouverture des travaux avec le nouveau ministre doit être immédiate. Pour les praticiens hospitaliers cette attente reste la suivante :
- Octroi immédiat des 4 années d’ancienneté pour les PH nommés avant le 1er octobre 2020, comme cela a été donné aux PH nommés après cette date pour corriger l’erreur système du précédent gouvernement, injustice pour laquelle APH a déposé un recours en Conseil d’Etat ;
- Revalorisation substantielle de la permanence des soins (gardes, astreintes, temps de travail additionnel) en y intégrant le samedi matin pour reconnaître la pénibilité de cette mission de service public. Cet élément étant plébiscité par les 7 500 PH ayant répondu à l’enquête « Nuits Blanches » d'APH présentée le 1er juillet 2022.
La réouverture rapide des discussions sur :
- La refonte du financement du système de santé ;
- La gouvernance hospitalière qui doit être rénovée ;
- Le temps de travail des praticiens ;
- La restauration d'un dialogue véritable social avec les représentations syndicales.
APH insiste sur l'urgence d’organiser un véritable plan Élyséen de la santé ambitieux, pour une nécessaire réorganisation en profondeur du système de soin et la survie du système hospitalier public français. Ce point ne doit plus être éludé ou remis sauf à dégrader encore plus l’accès à un juste soin de qualité pour nos concitoyens sur l’ensemble du territoire. C'est un choc sociétal profond dont le pays a besoin devant une situation sanitaire dont la gravité et la criticité dépassent de très loin celle des premiers mois de la crise Covid.
APH rencontrera le nouveau ministre de la Santé et de la Prévention le 23 aout pour ouvrir avec lui les discussions et rétablir un véritable dialogue social constructif trop souvent absent dans les précédents ministères.
Jean-François Cibien - Président AH, Président APH, 06 07 19 79 83
Carole Poupon -Présidente CPH, Vice-présidente APH, 06 76 36 56 67-
Yves Rébufat - Président exécutif AH, 06 86 87 62 76
CRISE DES URGENCES ET DE L’HÔPITAL PUBLIC : QUAND L’ÉTAT AIDE L’HÔPITAL SANS AIDER CEUX QUI Y TRAVAILLENT…
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- Publié le lundi 18 juillet 2022 12:12
Communiqué de presse du 18 juillet 2022
Action Praticiens Hôpital, union d’Avenir Hospitalier et de la Confédération des Praticiens des Hôpitaux, a pris connaissance des arrêtés des 8 et 12 juillet 2022 et de leurs déclinaisons en instruction, en référence aux mesures de la mission-flash sur les urgences. APH s’est particulièrement intéressé aux dispositifs concernant les personnels médicaux.
Action Praticiens Hôpital se félicite que le temps de travail additionnel (TTA) des docteurs juniors (internes en phase de consolidation) soit enfin reconnu et rémunéré, mais s’étonne de l’absence d’application de la mesure à l’ensemble des internes, qui travaillent en moyenne déjà 55 heures par semaine (soit 7 heures de travail bénévole et donc dissimulé). C’est un très mauvais signal pour les internes, potentiels futurs praticiens hospitaliers. APH demande le décompte du temps de travail et la reconnaissance du temps additionnel à l’ensemble des internes immédiatement.
Action Praticiens Hôpital salue la décision d’expérimenter l’intégration du samedi matin à la période de permanence des soins car c’est une période du week-end. En revanche, Action Praticiens Hôpital s’étonne que cette mesure soit réservée à la médecine libérale. Action Praticiens Hôpital demande qu’elle soit étendue à l’ensemble des modalités d’exercice de tous les professionnels de santé – libéral et public, et qu’elle soit pérenne, comme le plébiscitent 94 % des praticiens qui ont répondu à l’enquête « Nuits Blanches » sur la permanence des soins en juin 2022.
Action Praticiens Hôpital salue également la décision de revaloriser la permanence des soins, mais s’inquiète que cette mesure n’aggrave le fossé entre la permanence des soins réalisée par les praticiens de l’hôpital public et les praticiens libéraux.
Ainsi, en garde, pour un même travail, sur un même lieu (l’hôpital public), les praticiens hospitaliers seront rémunérés cet été entre 31 et 52 euros euros/h quand les praticiens libéraux sont rémunérés 105 euros de l’heure. En outre, APH rappelle que la rémunération de la permanence des soins des praticiens hospitaliers (gardes, astreintes et temps de travail additionnel) sont soumis à cotisations sociales et à imposition quand celle des praticiens libéraux bénéficie d’un régime social et fiscal.
Dans l’enquête de grande ampleur « Nuits Blanches », les PH demandent que l’indemnité de sujétion des gardes pour 14 heures de travail de nuit soit portée de 277 euros à 600 euros bruts, en restant bien en dessous du tarif libéral mentionné ci-dessus. Conformément aux résultats de cette enquête, Action Praticiens Hôpital demande également que la revalorisation de la permanence des soins concerne autant les gardes que les astreintes et le temps de travail additionnel.
Action Praticiens Hôpital s’inquiète que les mesures puissent se limiter aux seules structures d’urgences, c’est-à-dire ne concerne quasiment que les praticiens des SAMU/SMUR et SAU, alors que les urgences, y compris vitales, sont prises en charges au bloc opératoire, en maternité, en réanimation : les chirurgiens et autres médecins interventionnels, les gynécologues obstétriciens, les anesthésistes-réanimateurs, les intensivistes-réanimateurs les réanimateurs pédiatriques, les néonatologistes, les pédiatres, les psychiatres, tous exposés à l’urgence vitale, pour ne citer qu’eux n’ont-ils pas droit à la reconnaissance de leur engagement ? De même, la revalorisation oubliée des astreintes pour les professions médicales indispensables, comme les radiologues, les biologistes, les pharmaciens les autres spécialités médicales… au bon fonctionnement des urgences comme à la prise en charge de tous les patients … est essentielle. Les mesures préconisées pour les ponts du 14 juillet et du 15 aout ne sont pas claires sur leur portée. APH demande des précisions indispensables sur ces sujets.
APH constate que la majoration des salaires de 3,5 % effective au premier juillet, alors que les PH ont perdu 30 % de leur pouvoir d’achat sur les 15 dernières années, ne concerne pas l’indemnité d’engagement de service public exclusif (IESPE). APH exige que ce qui semble être une omission ne devienne pas une nouvelle erreur sur l’engagement des praticiens et que l’IESPE soit majorée au même taux que les salaires.
APH met ainsi en évidence la volonté manifeste du gouvernement de mettre en concurrence de manière déloyale l’exercice public et libéral de la permanence des soins, et de créer une nouvelle fois des inégalités au sein même de l’hôpital… Ces décisions ne feront qu’aggraver les pénuries médicales déjà très prégnantes dans ces disciplines (jusqu’à plus de 40 % de taux de postes vacants) et l’épidémie de départs ou de démissions des praticiens.
APH demande que l’hôpital public ne soit plus l’objet de rustines d’urgence de type « première vague de la crise sanitaire » mais que les professionnels de santé de l’hôpital public soient enfin considérés et revalorisés à la juste hauteur du travail fourni et de la pénibilité de leur exercice. Les hospitaliers doivent-ils revenir dans la rue comme fin 2019 pour se faire entendre ?
APH demande de toute urgence un rendez-vous avec le Ministre de la Santé et de la Prévention.
APH demande, concernant les mesures immédiates à prendre dès cet été :
- La reconnaissance du TTA pour l’ensemble des internes et pour tous les praticiens
- L’intégration du samedi matin à la permanence des soins pour les praticiens hospitaliers et les internes
- La défiscalisation de la rémunération de la permanence des soins (indemnité de sujétion) et du TTA tout en conservant les cotisations sociales et retraite
- La revalorisation de la permanence des soins des praticiens hospitaliers :
- 600 euros bruts pour la garde
- 400 euros bruts pour le plafond maximal de l’astreinte
- 650 euros bruts pour le TTA
APH rappelle que, pour restaurer l’attractivité des carrières médicales hospitalière, il est également urgent
- De faire bénéficier aux PH nommés avant le 1er octobre 2022 des 4 ans d’ancienneté octroyés aux PH nommés après cette date pour corriger l’erreur système du précédent gouvernement, afin d’avoir la même grille salariale pour tous les PH ;
- D’ouvrir dans son ensemble le chantier de la permanence des soins : temps de travail et son décompte, pénibilité en sus de l’indispensable revalorisation.
Jean-François Cibien - Président AH, Président APH, 06 07 19 79 83
Carole Poupon -Présidente CPH, Vice-présidente APH, 06 76 36 56 67
Yves Rébufat - Président exécutif AH, 06 86 87 62 76
L’hôpital public attend un ministre de la Santé de toute urgence !
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- Publié le mercredi 22 juin 2022 11:47
Communiqué de presse du 22 juin 2022
Depuis le 17 mars 2022, plus aucune concertation n’a lieu entre les organisations professionnelles représentatives et le ministère de la Santé. Divers prétextes le justifient : période de réserve en amont des élections présidentielles, nomination le 20 mai 2022 d’une ministre de la Santé et de la Prévention après un mois d’une attente insoutenable, puis sont venues les élections législatives… Durant ce mois de juin, aucune décision construite n’a été prise malgré la communication gouvernementale habituelle répétant « tout va bien, nous gérons… arrêtons le catastrophisme ». Seules les fédérations hospitalières d’une part, et les syndicats de médecins libéraux d’autre part ont été concertés. La ministre de la Santé et de la Prévention n’a pas honoré son rendez-vous prévu le 17 juin 2022 avec Action Praticiens Hôpital (APH)… certainement pour des raisons électorales dont nous connaissons le résultat.
La mission flash confiée au Dr Braun par le Président de la République, mais avec une lettre de mission signée par la Ministre de la Santé et de la Prévention, interroge. APH, comme d’autres, se demande si elle était vraiment nécessaire ou si elle servira encore à gagner un peu plus de temps ; elle arrivera trop tard pour des actions concrètes pour l’été. Quoi qu’il en soit, les solutions pour l’hôpital public sont déjà sur la table des ministres de la santé, des premiers ministres et de l’Élysée depuis des années. Ignorées de l’exécutif, elles ont conduit au désastre, et le pire reste à venir.
L’hôpital s’écroule. Les urgences : SAU, SAMU, SMUR, mais aussi blocs opératoires, maternités, ne sont plus en mesure d’assurer la mission spécifique du service public hospitalier : être ouverts H24, 7 jours sur 7, à tous. Alors que les vacances estivales ne sont pas commencées, tout le monde sait déjà qu’il y a des « pertes de chance » pour nos concitoyens : retard de diagnostic médical, retard de traitement, patients dormant sur des brancards, décès évitables… qui touchent en premier les plus pauvres, les moins instruits, les plus éloignés d’un hôpital, nos aînés...
Plus de trois mois sans chercher à avancer avec les professionnels de santé… que de temps perdu ! Combien de patients ont été sacrifiés, combien d’hospitaliers ont quitté le navire en trois mois devant cet immobilisme ?
Le temps n’est plus ni à la réserve, ni à l’enjambement des périodes électorales ni à la tergiversation sur la manière de gouverner. Le temps est à l’action, dès aujourd’hui dans l’intérêt de la Nation et de nos concitoyens.
Action Praticiens Hôpital demande
- La nomination de toute urgence d’un ou d’une ministre chargé de la Santé, soucieux de la survie de l’hôpital public et de ceux qui y travaillent, motivé par la co-reconstruction de l’hôpital dans le cadre du dialogue social
- Un rendez-vous, dès sa nomination, avec ce ou cette ministre, afin de définir des mesures immédiates, accessibles par arrêtés – notamment, la revalorisation immédiate substantielle de la permanence des soins avec la reconnaissance et la défiscalisation de la totalité des heures supplémentaires - et des mesures à moyen et long terme, afin de restaurer la confiance des professionnels de santé dans les perspectives de carrières hospitalières et de redonner du sens à notre quotidien.
Jean-François Cibien - Président AH, Président APH, 06 07 19 79 83
Carole Poupon -Présidente CPH, Vice-présidente APH, 06 76 36 56 67
Yves Rébufat - Président exécutif AH, 06 86 87 62 76
Éric Branger - Secrétaire général CPH-APH, 06 95 43 80 78
Anne Geffroy-Wernet, Secrétaire générale AH, 06 63 83 46 70
La santé retrouve enfin un ministre !
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- Publié le mardi 5 juillet 2022 12:02
Communiqué de presse du 5 juillet 2022
APH, union syndicale de la Confédération des Praticiens des Hôpitaux et d’Avenir Hospitalier présente ses félicitations au Dr François Braun pour son entrée au gouvernement et sa nomination au poste de ministre de la Santé et de la Prévention. APH félicite également Madame Agnès Firmin-Le Bodo pour sa nomination au poste de Ministre déléguée auprès du ministre de la Santé et de la Prévention, chargée de l'Organisation territoriale et des Professions de santé.
APH prend acte de la nomination du Docteur François Braun au ministère de la santé et de la prévention. Dans un contexte de crise sanitaire majeure et inédite, de crise des vocations, APH ne peut que se féliciter de la nomination d’un professionnel de terrain, praticien hospitalier, chef d’une structure d’urgence d’un établissement hospitalier. APH sera vigilant à ce que l’arrivée à ce ministère d’un médecin, issu de la société civile, qui connaît parfaitement les difficultés de l’hôpital public et de ses professionnels et qui vient de remettre un rapport sur la crise des urgences, permette de reprendre rapidement les discussions sur les dossiers urgents, restés en jachère depuis de trop nombreux mois, sans repartir de zéro.
Si l’actualité de la crise est essentiellement tournée aujourd'hui vers les services d’urgences et leurs fermetures successives, mettant en danger la santé voire la survie des patients, et des professionnels de santé eux-mêmes, ce sont toutes nos spécialités médicales qui sont concernées. Les services hospitaliers et leurs lits ferment les uns après les autres, faute de praticiens hospitaliers et de personnels non médicaux, la crise annoncée est sans précédent notamment en psychiatrie, en pédiatrie et dans la péri-natalité. Les réponses apportées par la première ministre à la mission flash, portée par le nouveau ministre avant sa nomination, sont un premier pas mais restent très insuffisantes.
APH souligne au nouveau ministre de la Santé et de la prévention que le point 33 de la mission flash du Dr Braun fait appel à la reconnaissance de la pénibilité du travail de nuit. Une revalorisation substantielle de l'indemnité de sujétion (IS) pour tous les médecins et au-delà de l'été est essentielle pour reconnaître cette contrainte. Ce dernier a proposé pour « Éviter la poursuite de la fuite des personnels de santé en reconnaissant financièrement la pénibilité du travail de nuit. Un doublement pour l’été de l’indemnité de nuit PM (50 % pour les HU) ». Madame la Première Ministre a arbitré cette augmentation à hauteur de 50 %. APH rappelle que les praticiens hospitaliers n’ont bénéficié d’aucune majoration des IS négligeant l'impact de la crise sanitaire due au Covid pour un grand nombre d’entre eux.
APH demande à Monsieur le Ministre de bien vouloir appliquer en totalité cette mesure essentielle pour la reconnaissance de l’engagement de tous les praticiens dans la permanence des soins en doublant immédiatement cette indemnité.
L’hôpital public reste en attente d’autres signaux forts afin d’enrayer la spirale infernale d’une perte de sens sans précédent cause de départs par forfait, abandon et désillusion de l’ensemble de ses professionnels, médicaux ou non. L’ouverture des travaux avec le nouveau ministre doit être immédiate.
Pour les praticiens hospitaliers cette attente reste la suivante :
- Octroi immédiat des 4 années d’ancienneté pour les PH nommés avant le 1er octobre 2020, comme cela a été donné aux PH nommés après cette date pour corriger l’erreur système du précédent gouvernement, injustice pour laquelle APH a déposé un recours en Conseil d’État ;
- Revalorisation substantielle de la permanence des soins (gardes, astreintes, temps de travail additionnel) en y intégrant le samedi matin pour reconnaître la pénibilité de cette mission de service public. Cet élément étant plébiscité par les 7 500 PH ayant répondu à l’enquête « Nuits Blanches » d'APH présentée le 1er juillet 2022.
La réouverture rapide des discussions sur :
- La refonte du financement du système de santé ;
- La gouvernance hospitalière qui doit être rénovée ;
- Le temps de travail des praticiens ;
- La restauration d'un véritable dialogue social avec les représentations syndicales.
APH insiste également sur l'urgence d’organiser un véritable plan Élyséen de la santé ambitieux, pour une nécessaire réorganisation en profondeur du système de soin et la survie du système hospitalier public français. Ce point ne doit plus être éludé ou remis sauf à dégrader encore plus l’accès à un juste soin de qualité pour nos concitoyens sur l’ensemble du territoire. C'est un choc sociétal profond dont le pays a besoin devant une situation sanitaire dont la gravité et la criticité dépassent de très loin celle des premiers mois de la crise Covid.
APH a d’ores et déjà sollicité le ministère pour un rendez-vous avec le nouveau ministre de la Santé et de la Prévention pour ouvrir avec lui les discussions et redonner toute leur place aux organisations syndicales élues aux dernières élections professionnelles.
Jean-François Cibien - Président AH, Président APH, 06 07 19 79 83
Carole Poupon -Présidente CPH, Vice-présidente APH, 06 76 36 56 67
Yves Rébufat - Président exécutif AH, 06 86 87 62 76
Le nouveau virus « ÉTÉ » : le variant d’une crise sanitaire imprévisible et inconnue en voie de constitution pourtant annoncée depuis 10 ans ?
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- Publié le jeudi 9 juin 2022 11:19
Communiqué de presse APH du 9 juin 2022
La Ministre de la Santé et de la Prévention était invitée à l’inauguration du Congrès « Urgences » de la SFMU et de Samu-Urgences de France ce mercredi 8 juin 2022. Nous l’avons écoutée attentivement : un étonnant discours, qu’elle semblait découvrir en le lisant, mêlant ignorance du contexte de l’hôpital depuis des années, mépris des acteurs de terrain et oubli des règles du dialogue social plonge les professionnels de santé dans la stupeur et la consternation.
Certes nouvellement nommée à la Santé, la Ministre n’est pas sans connaître – du moins le pensait-on – le lourd dossier du système de santé, qui concernait déjà son ministère précédent.
Devant une catastrophe annoncée dès avant le COVID, avec des solutions égrenées et répétées depuis des années mais constamment ignorées par les tutelles, la Ministre refuse l’obstacle : l’hôpital ne s’effondre pas, c’est la faute de l’été s’il y a des problèmes et on va les traiter comme une première vague de coronavirus.
En attendant les résultats de la mission flash du Dr Braun, des décisions gouvernementales sont donc prises, sans aucune concertation avec les organisations syndicales, et annoncées dans un congrès scientifique : le ministère de la Santé et de la Prévention n’est plus à une confusion des genres près. En l’occurrence, pour les hospitaliers, aucun autre espoir que le renouvellement du principe du « TTA COVID ». Or cette modalité de doublement de paiement du Temps de Travail Additionnel (c’est à dire du temps au-delà de 48 heures de travail hebdomadaire) est restée à la discrétion des ARS, puis des directeurs d’hôpitaux, au point que c’est en regardant leur fiche de paie que les praticiens savent a posteriori si leur sur-investissement pour que l’hôpital public puisse tenir sa mission d’accès et de continuité des soins est valorisé ou pas. Ce système a créé d’énormes déceptions, contribué aux départs ou au désinvestissement des praticiens hospitaliers, et pourrait même favoriser de la surenchère malsaine entre hôpitaux. Non, la solution n’est pas territoriale. Les causes de pénurie médicale sont nationales, elles sont connues et reconnues par une multitude de rapports, tout comme leurs solutions.
La ministre demande à chacun un « effort » ! Il est probablement insultant pour tous les professionnels de santé du pays, qui chaque jour font un effort pour le bien-être de nos concitoyens, en dépit de conditions de travail dégradées et de rémunérations qui ne sont pas à la hauteur ni de leurs responsabilités ni de leur dévouement.
Comment l’été peut-il être simplement une « crise » pour la Ministre ? Quel aveuglement lui permet- il de nier l’évidence de la mort programmée de l’hôpital public sur le territoire national ? Sur une situation ancienne et chronique qui conduit aujourd’hui à empêcher l’hôpital public d’être « ouvert 24 h sur 24 à tous nos concitoyens », ce ne sont pas des mesures de « crise », temporaires « pour passer l’été » qui inspireront confiance aux praticiens hospitaliers et les inviteront à redoubler encore d’effort. Ce qui a été fait pour le coronavirus, non prévu et à l’origine d’une drastique augmentation momentanée de la demande de soin, ne sera pas fait par les professionnels de santé pour une crise prévue de longue date et occultée par l’incapacité des politique et des tutelles à écouter et entendre les acteurs du soin, et à laquelle on ne donne pas une réponse à long terme. L’été a bon dos, d’ailleurs la crise est bien là, alors que l’été n’a pas commencé. Après l’été viendra l’automne puis l’hiver : cette déliquescence de l’hôpital public deviendra exponentielle et sera proportionnelle à cet immobilisme étatique coupable.
Nous, Action Praticiens Hôpital, union d’Avenir Hospitalier et de la Confédération des Praticiens des Hôpitaux, ainsi que nos 15 composantes syndicales, réitérons notre demande de rendez-vous avec Madame la Ministre – restée sans réponse à ce jour- pour exposer les mesures qui restent indispensables à acter de manière pérenne pour les praticiens hospitaliers.
Nous demandons un véritable espace de concertation avant la mise en œuvre de ces mesures, afin qu’elles soient équitables et à hauteur des attentes des praticiens. L’augmentation de la rémunération du TTA - actuellement 25 euros nets de l’heure soit en dessous du salaire horaire de base des praticiens - de manière pérenne en fait partie, tout comme la revalorisation substantielle et immédiate de la permanence des soins hospitalière, l’ouverture du chantier du temps de travail, de la pénibilité, et l’évolution de la gouvernance vers une organisation moderne des équipes constitutives des services, pôles et établissements… mais la première des mesures attendue par l’ensemble des praticiens hospitaliers nommés avant le 1er octobre 2020, investis depuis toujours dans l’hôpital public malgré son effondrement, est l’octroi de la bonification de 4 ans d’ancienneté, comme cela a été fait pour les néo-nommés.
APH rappelle à Madame la Ministre le principe efficace et efficient mis en place par les acteurs de terrain que nous sommes lors de la première vague Covid sur le principe de l’auto-gouvernance qui a fait ses preuves en termes de réactivité et de résultats pour un juste soin.
Jean-François Cibien - Président AH, Président APH, 06 07 19 79 83
Carole Poupon -Présidente CPH, Vice-présidente APH, 06 76 36 56 67
Yves Rébufat - Président exécutif AH, 06 86 87 62 76
Éric Branger - Secrétaire général CPH-APH, 06 95 43 80 78
Anne Geffroy-Wernet, Secrétaire générale AH, 06 63 83 46 70
Avec le soutien du Groupe Pasteur Mutualité
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Campagne nationale
" Dis Doc', t'as ton doc' ? " pour faire évoluer le modèle culturel des médecins !
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Actu'APH n°16
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Les annonces de recrutement octobre 2023
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Les dernières actus
75 % DES MEDECINS HOSPITALIERS RISQUENT DE QUITTER L’HOPITAL PUBLIC DANS LES 5 ANS… … PARCE QUE PERSONNE NE PREND SOIN DES MEDECINS HOSPITALIERS.
MISSION-FLASH : UN NOUVEAU RATAGE GOUVERNEMENTAL (PREVISIBLE) !
Ce vendredi 1er juillet, Action Praticiens Hôpital dévoilait à la presse les résultats complets de l’enquête « Nuits Blanches » sur la permanence médicale des soins à l’hôpital public : 75 % des praticiens hospitaliers risquent de quitter l’hôpital public dans les 5 ans à cause de la permanence des soins. En parallèle, le rapport de la mission-flash sur les urgences était remis à la Première Ministre. Un rapport sans doute amoindri à la demande de la Première Ministre, puisque seules 41 des multiples propositions [CP1] [WA2] envisagées par la mission ont pu figurer dans le rapport.
Lettre aux élus De La République
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Paris, le 22 juin 2022
Monsieur le Président du Sénat,
Monsieur le Président, Madame la rapporteure de la commission d’enquête sur la situation de l’hôpital et le système de santé en France
Mesdames les Sénatrices, Messieurs les Sénateurs,
Action Praticiens Hôpital, union d’Avenir Hospitalier et de la Confédération des Praticiens des Hôpitaux, organisation majoritaire aux dernières élections professionnelles pour le Conseil Supérieur des Personnels Médicaux vous remercie pour l’écoute attentive lors de notre audition au Sénat du 9 décembre 2021. Nous vous remercions pour le rapport que vous avez publié le 29 mars 2022 et nous nous permettons de vous rappeler notre proposition de réfléchir ensemble sur les modalités législatives à mettre en œuvre pour faire évoluer la situation de l’Hôpital Public et de l’accès à un juste soin qui se dégradent sur l’ensemble du territoire national.
Nous représentons les médecins, pharmaciens, odontologistes des hôpitaux et faisons partie des corps intermédiaires élus. Nous sommes issus du terrain et des terroirs de notre Nation. Nous appartenons à l’Hôpital Public pour lequel nous œuvrons jour et nuit pour permettre un accès aux soins à tous nos concitoyens, vos électrices et vos électeurs, pour qu’en France vivre en bonne santé soit et reste une réalité.
Dans cette lettre nous vous résumons une partie de notre analyse sur les points de blocage et les leviers que la Loi devra changer pour que demain le pilier Santé retrouve sa juste place dans notre société. Pour que l’ensemble des praticiens et soignants des établissements de santé, du médico-social comme de la ville puissent retrouver la sérénité d’exercice dont ils ont besoin pour répondre aux attentes des patients et de leur famille.
Nous avons subi depuis des décennies le dogme de la rationalisation fiduciaire et notre système est à bout de souffle, au bord d’une rupture irrémédiable. La France qui dans les années 2000 était à la pointe de la médecine dans le monde se retrouve aujourd’hui au 23ème rang.
Notre rôle de corps intermédiaire a été trop souvent ignoré et parfois maltraité par une gangue administrative qui a parfois perdu le sens des valeurs de notre société. Nous connaissons bien les territoires et ce que nous avons à faire pour le bien commun. Nous vous l’avons démontré depuis longtemps et encore plus lors de la première vague Covid. Nous avons alerté également maintes fois pour que les choses évoluent…
Il semble temps aujourd’hui de changer de méthode et de retrouver des objectifs quantitatifs acceptables mais surtout qualitatifs en termes de juste soin pour les patients et d’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle pour nous vos soignants. Ces conditions sont indispensables pour que nos concitoyens puissent retrouver une espérance de vie en bonne santé superposable à celle des autres pays et que les acteurs du soin que nous sommes puissent également retrouver le sens de leurs métiers.
Nous ne sommes pas abstentionnistes ou spectateurs passifs mais des acteurs engagés pour construire le renouveau tant attendu par les Françaises et les Français et clairement exprimé ces dernières semaines. Nous sommes et serons là pour vous aider à reconstruire et à moderniser l’existant pour que le vivre ensemble en bonne santé ne soit plus un mirage mais redevienne une réalité pour toutes et tous en tout point du territoire.
APH est à votre disposition pour travailler dans cette direction dans un respect mutuel et autour des valeurs de notre République.
Prenez soin de vous, des vôtres et de la santé de vos administrés comme celle de l’Hôpital Public et de notre système de soin.
APH REAGIT A LA « NOTE AU GOUVERNEMENT » DE MARTIN HIRSCH
Tribune APH du 9 mai 2022
Martin Hirsch, directeur général de l’APHP, s’est autorisé à envoyer une « note au gouvernement » [1] qui ressemble à un acte de candidature au poste de ministre chargé de la Santé. Dans cette note, adressée en copie à la presse, il étale ses réflexions et ses propositions pour l’hôpital public… Nous nous limiterons ici à commenter ses propositions, exposées comme une profession de foi.
Faire le constat du naufrage de l’hôpital public, annoncé par les syndicats depuis longtemps, fait désormais l’unanimité. Les discours des politiques et des administratifs assurant que l’hôpital tient toujours debout, qu’il a tenu pendant la pandémie, que la résilience des hospitaliers est inaltérable ne sont que façade. La réalité de notre quotidien est tout autre : la souffrance des hospitaliers explose, déprogrammations et fermetures de services résultent du manque de professionnels paramédicaux et médicaux, qui fuient en nombre le service public hospitalier. Nombre de celles et ceux qui restent encore sur le front sont rongés par un épuisement professionnel et personnel.
Cependant, les angles de vue proposés par Martin Hirsch sont inquiétants, en profond décalage avec les métiers du soin et la notion de service public.
- Considérer que le soin se résume à une productivité mesurable est d’une cruelle indécence pour tous ceux dont on salue la vocation, l’humanisme et tout simplement le professionnalisme. Dans quelque secteur du soin que ce soit, le geste technique – qui rapporte à l’hôpital – n’est rien sans la relation du soignant avec le patient, sans le travail d’équipe, sans la réflexion sur son propre travail. C’est pourtant bien cette perte de sens qui fait fuir ou qui épuise les professionnels de santé.
- Considérer que le professionnel de santé est un pion qui joue individuellement et que l’on peut balader d’un service à l’autre, d’un établissement à l’autre, d’une région à l’autre est encore une fois oublier le sens du soin à l’hôpital. Une équipe se construit, a une histoire, un projet, elle se renouvelle, mais doit savoir garder ceux qui s’investissent pour elle et doit donner la possibilité à chacun de s’investir, pour se sentir partie prenante de l’œuvre commune de soigner, d’accompagner et du vivre ensemble.
- Considérer l’hôpital sans la ville oublie que le système de santé doit être centré autour du patient, et de son médecin traitant, et non du CHU parisien. Le champ du médico-social semblerait aussi avoir été omis… Le passage à l’hôpital d’un patient ne devrait se faire que lorsque les moyens de la ville et du premier recours sont dépassés : compétences spécialisées, plateaux techniques et maternités.
- Défier les corps intermédiaires élus et donc légitimes, c’est-à-dire les syndicats – ce terme n’est même pas mentionné dans sa note – comme ne défendant pas les intérêts des praticiens est particulièrement déplacé. L’exemple de la discussion lors du Ségur sur la permanence des soins… à laquelle il n’a pas participé, contrairement à nous ! – en dit long sur sa vision du dialogue social…
Ainsi, ses propositions sont-elles également en décalage avec les métiers du soin hospitalier.
- L’attractivité (jamais nommée dans la « note ») ne peut se résumer au problème des rémunérations. Il est si facile d’occulter les réelles difficultés : permanence des soins, temps de travail, reconnaissance de la pénibilité, équilibre vie professionnelle et personnelle, adaptation des contraintes à la parentalité… Le Ségur a été insuffisant, quand il n’a pas été insultant pour les praticiens hospitaliers. Le chantier de l’attractivité est à ouvrir réellement, courageusement : c’est une des priorités à mettre en œuvre immédiatement.
- La mobilité versus la carrière à vie ? Destructrice de l’équipe et de tout projet professionnel, la perpétuelle mobilité contribuerait à envoyer les praticiens vers des carrières « à vie » dans les établissements qui le proposent : les établissements privés. Si nous sommes d’accord sur le fait que la concentration des prérogatives « clinique, enseignement, recherche et management » sur les seuls hospitalo-universitaires n’a pas de sens, il n’y a en revanche aucune honte à être praticien hospitalier toute sa vie, ou pendant un temps long, dans un même établissement. Il n’y a aucune honte à y travailler sans aspiration hospitalo-universitaire. Le travail hospitalier des praticiens implique la constitution de projets à long terme, d’investissements financiers, mais aussi de création de réseaux avec la ville, le médico-social et de suivi des patients porteurs de pathologies chroniques complexes. Monsieur Hirsch sait-il seulement ce qu’est le travail d’un praticien hospitalier, d’un soignant ?
- La casse du statut ? Oui, les professionnels de santé gagneraient à être reconnus ou assimilés à des fonctionnaires « régaliens », plutôt que de poursuivre leur engagement dans l’hôpital public tout en voyant des collègues faire de l’intérim pour des rémunérations qui vont jusqu’à dix fois la leur, pour produire de l’acte sans contribuer aux piliers essentiels de l’hôpital que sont l’équipe, les liens entre services et la vie institutionnelle. Tous ces nouveaux contrats dont rêve Monsieur Hirsch ne font pas avancer l’hôpital : ils continuent à le détruire davantage. Les professionnels de santé engagés dans l’hôpital public demandent seulement à être rémunérés en fonction du travail qu’ils réalisent, où pénibilité et responsabilité doivent être prises en compte.
- La gouvernance souffre en tout premier lieu de démocratie, notamment dans la désignation des chefs de service et de pôle. Aucun projet de réforme de gouvernance ne peut voir le jour sans ce prérequis. L’évocation des instances médicales et paramédicales des instances de gouvernance n’appelle pas la comparaison suggérée par Martin Hirsch : ni leur composition ni leurs missions ne sont comparables, ce d’autant qu’aucune représentation syndicale médicale locale n’est actée dans les établissements publics de santé. Cette absence d’implication des syndicats de praticiens hospitaliers à l’échelon du territoire de santé est une anomalie qui interroge…
Action Praticien Hôpital ne cesse d’appeler à réformer le système de santé et continuera à porter les principes de la qualité de vie des praticiens hospitaliers ; c’est l’intérêt de l’hôpital public : ceux qui y travaillent, ceux qui y sont soignés. Pour nous, le statut de praticiens est un gage de sûreté pour ce corps mais également d’équité sur l’ensemble du territoire national. Contrairement aux propos de Monsieur Hirsch, le cadre qu’il définit comme « rigide » de l’hôpital public ne l’empêche pas d’évoluer. Au contraire, il sécurise une réforme nécessaire, tout en gardant les prérogatives du service public comme les valeurs de la République pour défendre notre système solidaire de santé.
Nous défendrons des actions pour promouvoir un renouveau du système hospitalier et de celui de la santé en conservant les fondamentaux comme ceux des statuts, des engagements par conviction au service des patients et dans un esprit d’équipe et avec une rémunération revalorisée mais sans lien avec de l’intéressement et de la spéculation.
Cette réforme sera coûteuse mais elle est nécessaire, et elle sera efficace.
Ayons le courage de définir la place de l’hôpital public dans le système de santé : il n’est en concurrence ni avec la médecine de ville, ni avec l’activité des cliniques lucratives dont les missions et les objectifs sont différents.
Ayons le courage de mettre sur la table le problème du temps de travail des praticiens hospitaliers, chantier éludé du Ségur, et mettons en regard les rémunérations avec le volume horaire de travail réalisé par les praticiens.
Ayons le courage de corriger l’erreur du Ségur qui a valorisé l’engagement des jeunes sans considérer celui de ceux qui tiennent l’hôpital public depuis des dizaines d’années : donnons à tous la bonification d’ancienneté de 4 ans.
Ayons le courage de mettre sur la table le chantier de la permanence des soins : pas timidement et de manière insultante comme au Ségur, mais par une revalorisation massive à hauteur de la permanence des soins effectuée par les libéraux (le rapport de l’IGAS sur le sujet n’est toujours pas public…), et par une prise en compte des effets collatéraux du travail de nuit : pénibilité, déséquilibre vie professionnelle – vie personnelle, morbidité induite et réduction de l’espérance de vie.
Ayons le courage d’officialiser les mesures d’attractivité plutôt que de laisser perdurer les petits arrangements opaques, à la limite de la légalité, dont le principe et de nombreux exemples sont pourtant connus des tutelles.
Ayons le courage de réformer la gouvernance en imposant une réelle démocratie sanitaire, dans la désignation des chefs de service et de pôle autour d’un projet médico-soignant. Donnons la possibilité de faire exister les syndicats médicaux dans les établissements au même titre que les syndicats paramédicaux. Les syndicats et leurs représentants ont un rôle à joueur pour faire vivre le dialogue social dans les établissements de soins mais également sur les territoires de santé.
Ayons le courage d’un dialogue social équilibré. Les erreurs de trajectoire pour l’hôpital public, et notamment les plus récentes, sont le fruit de négociations tripartites où directeurs et DGOS ont une connivence à peine voilée, tandis que la parole – et même le vote – des praticiens concernant les évolutions est quasiment ignorée. Écouter le terrain sans le suivre nous a conduit dans le mur. Appliquer les propositions des représentants légitimes que sont les syndicats est la seule planche de salut pour l’hôpital public : Action Praticiens Hôpital, union d’Avenir Hospitalier et de la Confédération des Praticiens des Hôpitaux, et ses composantes, représentant l’ensemble des spécialités médicales, odontologiques et pharmaceutiques, majoritaires chez les praticiens hospitaliers et les contractuels aux dernières élections professionnelles, sera présent et force de propositions.
Jean-François Cibien- Président AH, Président APH, 06 07 19 79 83
Carole Poupon - Présidente CPH, Vice-présidente APH ; 06 76 36 56 67
Yves Rébufat - Président exécutif AH , 06 86 87 62 76
[1] https://www.lesechos.fr/economie-france/social/hopital-le-temps-de-la-refondation-1404467